Pacôme Chtcherbatov uc

Mon histoire a commencé simplement. Je suis né d’un mariage arrangé. Mon père était un noble russe. Un homme un peu rustre mais généreux.
Ma mère une noble suédoise. Sérieuse et sensible.
Je crois que mes parents s’aimaient. Cela peut paraître étrange, mais c’est comme cela. Je suis leur troisième enfant, celui que plus personne n’attendait. Celui qui arrive après tout le monde. Entre moi et leur deuxième fils, il s’est écoulé dix ans. Ma mère a fait plusieurs fausses-couches.

Je suis donc une surprise, un peu étrange. Ma mère m’a toujours parlé comme à une fille, son petit rêve secret. Mais elle m’aimait. J’aime ma famille, mais l’on m’a traité tout de suite comme une petite chose fragile. Il faut bien l’avouer que je tombais malade et que ma peau était blanche. Bien trop blanche.

J’ai toujours évité de sortir en plein soleil parce que ma peau prenait rapidement des coups de soleil. Et puis j’aimais mieux jouer avec mes cousines qu’avec mes cousins. Je cachais même des poupées pour jouer avec. Ma mère semblait heureuse de cela. Plus que mon père. Il a pourtant essayé de m’élever comme mes frères, de me rendre plus masculin. Mais se fut peine perdue.

Ma mère avait insisté pour que j’aille voir un précepteur français et un précepteur pour la musique. Ma jeunesse c'est déroulée assez simplement entre des sortie au parc avec ma mère, des cours d'équitation et surtout.. Surtout... Les cours, ceux de musique, de soutient, de danse, de Français, de mathématique. J’ai toujours tout fait pour être un bon élève pour rendre mon père fier. Et je pense qu’il l’était quand je jouais de la musique. J’ai ce que l’on appelle l’oreille musicale et je peux jouer n’importe quels instruments assez rapidement.

Je me produisais chez des amis. Et mon rêve était d’étudier la musique à Paris.

L’année de mes 10 ans mon père décéda d’une mauvaise fièvre, et mon frère ainé décida de m’envoyer chez mon oncle. Surement pour ne plus m’avoir dans les pattes. Ou parce que ma mère avait demandé à partir, ne supportant plus de rester a cet endroit. Le voyage fut long jusqu’en suède. Mais j’aimais cela. Même si je voyais bien ma mère sombrer peu à peu.

La mort de père détruit ma mère. Depuis sa mort elle ne me considère plus comme un garçon mais comme la fille qu’elle a toujours désirée. Alors pour lui faire plaisir et me faire plaisir j’empruntais les robes de mes cousines quand j’allais la voir. Le reste du temps elle le passait entre sa chambre et la bibliothèque.

Mon oncle était gentil, mais sévère.

À quinze ans je fus fiancé.

Sauf que je le savais, les femmes ne m’attiraient pas. Je n’aime pas leur corps. Oh je les trouve belles, mais je n’ai pas envie de le toucher. Cela me dégoûte. Ce fut difficile parce que j’adore ma femme, mais comme une amie.

Au bout d’un an de mariage je dus lui avouer que je ne pouvais pas l’aimer comme le devrait un homme. Cela faisait maintenant des années que je fantasmais sur les hommes. Je ne pensais pas qu’elle le comprendrait. Seulement elle m’affirma que pour sa par elle préférait les femmes.

Je crois que nos liens se sont encore plus resserrés. Nous partagions un secret.

Sauf... Que nos familles nous poussaient à avoir un enfant. Je crois que se fut le pire moment de notre mariage. Nous avons dû tous les deux nous saouler pour réussir à passer à l’acte. Heureusement pour moi il suffit d’une fois pour que la graine soit plantée.

Neuf mois plus tard nous avions un fils.

Il a aujourd’hui 2 ans. Notre vie a été simple, mais l’ambiance russe me pesait de plus en plus. Je voulais autre chose quelque chose de plus léger. Avec ma femme nous avons décidé de partir en France.

Là bas je reprendrais des cours de musicologie, et elle ferait sa vie.

Un manoir pour deux. Enfin nous deux et les servants. Je n’ai jamais voulu avoir de vampire personnel. Je déteste cela. Mais ma femme a décidé de prendre une jeune vampire absolument ravissante. Pour son plaisir.

Cela me dégoûte un peu.

Je sais que je devrais un jour en avoir pour garder mon statut, mais c’est difficile.

Bref nous voilà en France. Je vis des investissements que je fais, et du petit conté que je possède. Il produit un vin des plus agréable.

Ma vie est agréable et je m’approche de plus en plus du milieu artistique. J’aime ce milieu, j’ai toujours aimé l’art.